Comment remettre sa piscine en route ?

L’été n’est plus très loin et l’hivernage de votre piscine va bientôt prendre congé… En vue de la saison des baignades, c’est le moment de remettre votre piscine en route. Idéalement, la remise en route d’une piscine s’effectue entre mars et mai selon les régions.  

Et cette étape est essentielle au maintien d’une eau claire et saine. Car oui, la piscine est l’endroit préféré des micro-organismes (champignons, bactéries,…) qui prolifèrent et menacent son équilibre. Voilà pourquoi votre piscine doit être filtrée, testée et désinfectée. 

Mais comment sortir sa piscine de l’hivernage ? 

Nous vous guidons durant des différentes étapes : nettoyage, mise en route de la filtration, vérifications, désinfection, traitement, clarification,… La remise en route de votre piscine va devenir un vrai jeu d’enfant ! 

Retrouvez dans cet article :

À la fin de l’hiver, les feuilles mortes jonchent votre piscine, l’eau est trouble et la ligne d’eau est verdie. En résumé : le bassin est contaminé par des germes.  

Afin de remédier à cela et de mettre fin à l’hivernage, il faut effectuer un nettoyage manuel après avoir retiré la bâche si vous en possédez une : 

• Le fond de la piscine : à l’aide d’une épuisette de fond, ramassez les gros débris (feuilles, insectes) et utilisez ensuite un balai de piscine pour frotter. Cela permettra de faire remonter les saletés. 
• La surface : ramassez les saletés flottantes de petit volume à l’aide d’une épuisette de surface. 
• La ligne d’eau : frottez-la avec des accessoires tels qu’une éponge de ligne d’eau ou un gant. Vous pouvez aussi utiliser un nettoyant de ligne d’eau pour éviter un dépôt de calcaire sur la paroi, ce qui faciliterait l’installation des algues. 

Dans un deuxième temps, il peut être nécessaire d’effectuer un nettoyage à l’aide de robots, selon la taille de votre piscine : 

• Robot nettoyant pour le fond : il permet d’aspirer les saletés présentes au fond du bassin et en surface. Généralement équipé d’un filet ou bac récupérateur de déchets, ce type de robot est complètement autonome et il représente un gain de temps important.  
• Robot nettoyant pour le fond, les parois et la ligne d’eau : il a les mêmes caractéristiques que le robot nettoyant pour le fond, mais il nettoie aussi les parfois et la ligne d’eau. Attention, c’est un robot destiné uniquement aux piscines hors-sol ou enterrées. Il ne convient pas aux piscines autoportantes.   

Afin de pouvoir traiter, entretenir et filtrer votre piscine, il est essentiel de connaître son volume ainsi que le temps de filtration nécessaire. Voici les calculs à réaliser : 

Nécessaire pour déterminer le dosage des produits de traitement, de nettoyage et d’entretien, voici comment calculer le volume d’eau de votre bassin selon sa forme : 

• Piscine rectangulaire : V = L x l x P  
• Piscine ronde : V = D x D x P x 0,785 
• Pour connaître volume d’eau de baignade, retirer 15cm à P 

Le temps de filtration est le temps de fonctionnement minimum de la pompe pour que l’eau passe au moins une fois dans le filtre. Voici la formule pour le calculer : 

Volume d’eau de la piscine en m3 / débit de filtration (en m3/h) 

Par exemple, si votre piscine a un volume de 50m3 et que le débit de filtration de votre pompe est de 10m3/h, vous allez effectuer ce calcul : 50 m3 / 10 m3/h = 5 heures. 

Une fois ces calculs faits, vous pouvez mettre en route la filtration. 

Afin de préserver l’équilibre de votre eau, il est important de vérifier son taux de calcaire, son pH ainsi que son alcalinité. Voici comment procéder : 

La vérification du calcaire se fait avec des testeurs adaptés et il doit être situé en 10 et 20°F. 

S’il est trop bas, l’eau est corrosive et il y a un risque de vieillissement prématuré des équipements. S’il est trop élevé, cela peut amener à une détérioration voire un blocage de la filtration et surtout à la prolifération de germes.  

La vérification se fait à l’aide d’un test de dureté qui doit être rempli d’eau à analyser avant d’ajouter la solution de titrage. 

Il est conseillé de traiter sa piscine trois fois par an contre le calcaire : à la remise en route, en juin et entre septembre et octobre. Le traitement contre le calcaire se fait à l’aide d’un anti-calcaire pour piscine. 

Cette vérification permet de contrôler l’acidité de l’eau. Le pH affecte l’efficacité des produits désinfectants mais aussi le confort de baignade puisque son taux peut faciliter la prolifération des algues et changer la couleur de l’eau. 

Il varie à cause de nombreux facteurs dont la température extérieure, le dosage des produits pour piscine mais aussi la fréquentation du bassin.  

Sa vérification s’effectue avec une trousse, des languettes d’analyse, des testeurs digitaux ou des testeurs flottants.  

Il doit être situé entre 7.0 et 7.4 et si ce n’est pas le cas, vous devrez alors le rééquilibrer avec du pH minus s’il est trop élevé et du pH plus s’il est trop faible. 

L’alcalinité correspond à la concentration de de carbonates et bicarbonates de l’eau. Si son taux est trop faible, cela entraîne des variations importantes du taux de pH et s’il est trop élevé, le taux de pH sera difficile à corriger. 

L’alcalinité est mesurée avec des languettes et le taux recommandé de situe entre 100 et 150ppm et elle est modifiable avec du TAC PLUS. 

La désinfection choc de la piscine s’effectue à la remise en route de votre piscine, lorsqu’elle a été beaucoup fréquentée ou lorsque l’eau est trouble. Elle s’effectue à l’aide de chlore ou de brome.  

Ces derniers se présentent sous forme de granulés qui doivent être mélangés dans un récipient afin d’éviter le contact direct avec le liner. Les granulés sont idéaux pour une utilisation quotidienne puisqu’ils se dissolvent rapidement. 

Pour une utilisation hebdomadaire, vous pouvez opter pour des pastilles, galets ou blocs qui se placent dans un doseur flottant.  

Pour un traitement de longue durée, optez pour du chlore lent. Sa dissolution est lente et son apport est continu. Il existe également des chlores multi-actions (désinfectant, anti-algues, stabilisant, floculant, anti-calcaire,…). 

Il élimine toute trace de bactéries, empêche la prolifération des algues, attaque toute forme de micro-organismes, il est peu onéreux et facile à utiliser. Toutefois, il peut irriter les yeux et les muqueuses, il est odorant en cas de mauvais usage et il est nécessaire de renouveler l’eau s’il y a un excès de stabilisant. Enfin, le chlore est inefficace au-delà de 36°. 

Pour une désinfection choc, vous pourrez utiliser du chlore choc dont l’apport est rapide. 

Le brome peut s’utiliser sur une longue durée sous forme de brome lent dont l’apport est continu. Il est multi-actions, efficace et ne provoque pas d’irritations ni d’odeurs.  

Le brome ne contient pas de stabilisant, il est recommandé pour les spas et eaux chaudes et il préserve le liner de la piscine. En revanche, il est plus cher que le chlore et il doit être manipulé, transporté et stocké avec précaution puisqu’il s’agit d’un produit corrosif. 

Une piscine au sel fonctionne sur le principe de l’électrolyse. Une électrode en titane polarisée par un courant de basse tension se pose à la sortie du filtre de la piscine et elle décompose le sel présent dans l’eau en chlore naturel et en soude caustique. 

Il s’agit ici d’un procédé naturel et biologique dont l’utilisation est simple et économique. Surtout, il convient à toutes les piscines. Seuls bémols, l’eau est salée, le pH doit être surveillé régulièrement le coût de fonctionnement est élevé.  

L’oxygène actif se dissout en saturant l’eau d’oxygène qui empêche le développement des micro-organismes puisqu’il débarrasse l’eau des déchets dont ils se nourrissent. Ce mode de désinfection ne provoque ni irritations, ni odeurs, ni goût et l’eau est douce et confortable.  

C’est un procédé entièrement naturel, il ne modifie pas le pH, il est très performant et est apprécié pour les traitements chocs. Il est compatible avec tout type de revêtement.  

Toutefois, il ne fonctionne pas avec des températures élevées et il est inefficace sur des bassins dont la capacité est supérieure à 60m3.  

L’algicide est un traitement préventif ou curatif qui agit comme un poison pour les algues. Il permet de récupérer une eau verte et son taux doit être contrôlé 2 à 4 fois par mois. Attention, il n’est pas compatible avec les piscines tubulaires ou démontables. 

Si besoin, vous pouvez clarifier votre eau avec un clarifiant en cartouche ou universel. Cette clarification (ou floculation) est réalisée au niveau du filtre ou directement dans le bassin. Voici comment procéder :  

• • Faire des tests de pH, chlore ou brome 
  • Nettoyer la piscine (fond et parois) 
  • Changer le sable de filtre ou nettoyer les balles filtrantes 
  • Pour un filtre à sable, il est recommandé d’utiliser des cartouches floculantes qui améliorent la filtration pour éliminer les plus petites particules 
  • Pour un filtre papier, utilisez un floculant en cartouches et dans si vous possédez une piscine autoportée, disposez-le dans un doseur flottant 

• Pour les autres types de filtres : optez pour un floculant liquide à diluer dans un récipient et répartissez-le équitablement sur toute la surface du bassin. Puis faites tourner la pompe entre 2 et 4 heures avant de laisser le produit agir 24h. 

Pour remettre sa piscine en route après l’hivernage, il faut donc commencer par un nettoyage intensif puis calculer le volume d’eau ainsi que le temps de filtration, vérifier le calcaire, le pH et l’alcalinité de l’eau, désinfecter le bassin, effectuer un traitement préventif algicide et enfin, clarifier l’eau. 

Vous êtes paré pour une nouvelle saison de baignade ! 3, 2, 1, plouf !  

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